Funambulisme

Un tourbillon dans l'équilibre

Vendredi 12 mars 2010 à 21:45

Dur, dur l'atterrissage !
Je me sens toute vide dans mon petit appartement, avant on était 2, puis après on a été dans ce dortoir, à 13, avec nos matelas à même le sol, sous nos moustiquaires...
Je suis rentrée, j'ai retrouvé le confort, les draps propres et le lit rebondi, mais à quoi ça sert donc ?
Les examens vont précipiter le crash vers la réalité, malgré les quelques mots de wolof échangés par mail, et les textos de l'amoureux au loin, je crois bien que je vis dans trois univers à la fois...

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Le soleil, il y a à peine 10 jours, et tous ces sourires, le comprimé antipaludique excitant, les tresses et la danse africaine, j'en ai des images plein la tête, elles résonnent comme nos rires...

Paris, il y a une semaine avec toi, en comparaison, quel froid au dehors, mais quelle chaleur dans tes bras, cela faisait longtemps que nous n'avions pas parlé de notre futur, le tien, le mien, un peu partout, mais toujours nous en toile de fond...
Vivement ton appartement, notre cocon du WE...

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La fac... Retrouver les amis autour d'un verre aux Berthoms, ambiance bruyante, des potins, il s'est passé un siècle depuis mon départ, chacun y va de son anecdote, et je les envie de partir au Crit dans quelques semaines ( enfin bon, on ne peut pas tout avoir non plus :) ), les cours aussi, qui me donnent des rides au front, ainsi que le projet personnel à rendre...

Mes trois monde ont du mal à coexister, je me partage, et je m'éparpille...

PS : Excusez moi de vous saouler avec ma schizophrénie de pensée !

Pour me faire pardonner, écoutez la BO de la pub Nikon : " Welcome Home" de Radical Face

Lundi 8 mars 2010 à 14:20

Je ne suis pas encore redescendue...

C'est simple, je vis la tête en l'air, mes pieds me portent à vitesse réduite, je suis tout le temps en retard, j'ai dû laisser un bout de vie là bas...
Un défi relevé à tous les niveaux, partir avec des connaissances et revenir avec des amis, découvrir une toute autre culture, la polygamie et l'amour qui s'achète, qui se marchande même, un ciel qui ne m'a jamais paru si proche, des étoiles filantes à chaque coin du toit,

Des moustiquaires contre les souris,
Un nouveau dictionnaire en poche, du soleil plein les yeux, la nostalgie de manger par terre et dans le même plat, des chansons, de la danse face à tout un village...

Le retour est rude, je ne suis pas vraiment ici, ni encore là bas, je flotte un peu au milieu de tout ça...

Mardi 16 février 2010 à 23:01

Partir, partir, ce sont des mots magiques, demain je pars...
Ces voyages qui ont toujours évoqué pour moi une pause, un ailleurs, un échappatoire à la routine, l'occasion d'ouvrir mes yeux encore plus grand, puis de les fermer plus profondément encore...

L'Afrique, j'en ai rêvé, aussi loin que je m'en souvienne, c'était l'évidence, les terres arides, les baobabs, la terre rouge et les eaux boueuses...
C'est aussi les parasites, les moustiques et les cafards, un vrai défi pour moi :)

J'attends beaucoup de cette aventure, et de ces amitiés à nouer, et je me dis que si mes espoirs se confirment, je vais pouvoir tracer ma voie pour les deux années à venir... 



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Dimanche 14 février 2010 à 20:00

La question aujourd'hui est de savoir pourquoi j'ai ce tambour dans le coeur pour toi, pour ne pas dire que je t'aime en ce jour d'amour universel...
Hé bien je ne saurais dire pourquoi, sans devenir mielleuse et tomber dans les clichés...

Pas de grande diatribe donc, faisons simple pour cette fois, j'aime simplement croire en un coup du sort, opportun, ou plutôt un coup de magie,
... et après tout, avez vous déjà vu un magicien dévoiler ses secrets vous ? ...


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Jeudi 11 février 2010 à 22:08

Ce n'était pas une barrière, au contraire, ça m'attirait. Ca me parlait mais je n'en comprenais pas les paroles, j'attrapais quelques mots au vol, et quand je les attachais je pouvais en saisir l'atmosphère, mais pas toujours en discerner le titre.

Ca me berce, ça ressemblait aux fruits de pissenlit qui volent au soleil, ou aux silences sous les toits enneigés de l'hiver, j'ai osé croire que c'était ce qu'on appelle si communément "amour", peut être même avec un A majuscule si l'on devait être ébloui.

La vérité, c'était que cette langue ne m'était pas familière, et que j'avais parfois besoin de sous-titres.
Mais, plus nous en parlions, avec mes mots hésitants, mes gestes maladroits et tes rires qui balayaient mes joues rouges, plus j'ai compris que tu me poussais à inventer ma propre langue, mes propres mots, un dictionnaire que nous aurions partagé en secret.

J'en apprends un peu plus chaque jour, depuis longtemps maintenant, et ...

... nous avons réinventé le monde à notre oreille ...

Mercredi 10 février 2010 à 21:38

 

Puisqu’on ne finit jamais de tomber amoureux…

 

Je t’attrape par la main et nous tombons, donc.

 

La chute n’en est que plus douce, ta peau est un nuage et je me cache, je me crée une moustache, nous inventons mille jeux et endossons tant de rôles qu’à la fin je ne sais plus qui tu es, il ne reste qu’une miette de chocolat au coin de ton sourire d’enfant… Qu’importe au fond qui tu es, qui je suis, regarde moi dans les yeux et tu me retrouveras, telle qu’un jour je suis tombée pour des sentiments.

 

Nous avons voulu défier le temps, courir plus vite, le rattraper, le semer, nous n’avons jamais eu besoin de lui, autour de nous rien ne compte, il n’y jamais eu d’hivers ni de printemps, seulement des fleurs et le soleil, peut être des lunes et des rivières, pour nous rappeler à quel point le monde peut nous troubler de sa beauté.

 

Nous nous sommes arrêtés dans le silence du monde, main dans la main, avec cette conscience de tous ces cœurs qui battent au même rythme mais pas avec la même chanson, la notre était unique, elle fut composée à partir du vent et de la rosée, du sable de tous les déserts et des morceaux de ciel de toutes les couleurs, et elle t’appelait, elle m’appelait, nous faisions un duo avec nos corps et les étoiles.

 

Nous nous sentions vivant, vibrant au tourbillon des sentiments, du rouge passion, et du bleu câlin, parfois je t’effleure et je me sens forte, je vaincrai les marées pour vivre encore ce quotidien à réinventer chaque lever de lune. Passion-pétale, éclosion du mystère et la pensée sauvage, hybride de nos yeux qui s’éveillent face à un nouvel ouragan.

 

Le piano nous emportera, nous serons les propres dièses de notre vie, et le seul bémol, s’il devait en avoir un, serait l’entêtement de la partition à toujours en vouloir plus, elle se perdra, à vouloir toujours vaincre la gamme…


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